Questions fréquentes

Tous ceux qui habitent Iqaluit depuis longtemps ont déjà entendu la phrase : «Je suis venu pour un contrat de deux mois, il y a 10 ans déjà ! » La capitale nunavoise, attrayante pour plusieurs, parvient à retenir que certains membres à long terme dans la communauté. Le roulement de personnel est un problème persistant au Nunavut. Beaucoup viennent et repartent parfois avec un goût amer et une impression de promesses non remplies. Quelques-uns de ces départs précipités pourraient être facilement évités. Voici quelques réponses à vos questions à considérer avant votre arrivée.

Iqaluit, est-ce pour vous?

J’ai besoin de ma famille et de mes amis sur une base régulière.

OUI : Il faudra vous y faire, les visites seront rares. Vos amis vous aiment beaucoup, mais un peu moins qu’un tout-inclus à Cuba d’une semaine pour le même prix.

 

NON : Il est facile de rencontrer des gens à Iqaluit, suffit de s’impliquer un peu. En réalité, très rapidement vous n’aurez plus de temps juste à vous et vous allez devoir le planifier des semaines en avance.

Le mauvais temps m’affecte psychologiquement.

OUI : Règle non écrite, on ne parle pas de température sur les réseaux sociaux avant un bon -50°C ou un blizzard à couper les chiens en deux. Se plaindre de la température n’a aucune incidence sur elle. Il faut l’accepter et sortir l’apprivoiser.

 

NON : Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que le climat arctique. Et il permet de faire un tas de choses impossibles ailleurs.

Je suis ici pour faire de l’argent.

OUI : Rien de mal là-dedans, mais il ne faut pas se priver des opportunités locales et compter les jours avant notre départ. Se priver d’une sortie en traineau à chiens sur la baie de Frobisher par une belle journée de mai simplement pour épargner quelques dollars de plus est un peu triste.

 

NON : Vous risquez d’en faire un quand même, alors à quoi bon s’inquiéter! Prendre un "selfie" avec une bouteille de jus au Northmart est amusant la première semaine, mais on en revient vite des prix démesurés.

Je ne supporte pas les délais et tout doit fonctionner tel que prévu.

OUI  : Vous allez attendre. La poste, la bureaucratie, la connexion Internet, le « mass registration » et vous entendrez souvent, accompagnée d’un long soupir d’exaspération la phrase qui résume tout : « Seulement à Iqaluit! »

 

NON : Le Toonik Tyme est pour vous!

J’aime magasiner et être tendance.

OUI : Un Inouk souriant vous vendra un imprimé et vous finirez vos soirées sur Amazon.

 

NON : Le magnétisme de la toundra et des aurores boréales vous raviront.

Analyse de vos réponses

Plus vous avez répondu de fois « oui », plus le séjour sera court. Iqaluit n’est tout simplement pas pour vous. Vous aurez au moins le mérite d’être venu essayer. Plus vous avez répondu de « non », plus le séjour risque de se prolonger. Vous êtes prédisposé à aimer l’endroit, mais il faut se concentrer sur l'équilibre de l’expérience. Un évènement négatif ne doit pas avaler tout le positif.

 

Ce petit exercice se veut humoristique, mais lorsque vient le temps de prendre la décision de déménager dans le Nord, on n’est jamais trop informé. La différence entre une belle expérience enrichissante et un triste écueil ne tient parfois qu’à un fonctionnaire compréhensif ou un autre moins compétent. Ceux qui restent ne se sont jamais découragés par la mécanique locale. Ils apprennent à jouer le jeu avec les cartes du Nord. Le dépaysement n’est pas uniquement une question de présence d’arbres ou de culture inuite. Il y a réellement une manière nordique de faire les choses. Pour la comprendre, il faut laisser un peu de « Sud » derrière nous!

Questions et réponses

Est-ce vrai qu’il est impossible d’obtenir des produits frais au Nunavut ?

Non, mais cela dépend dans une certaine mesure de votre définition de « frais ». Dans la plupart des communautés, on retrouve une variété de fruits et légumes frais. Cependant, ils ne sont généralement pas en aussi bon état que ceux qu’on retrouve dans les supermarchés ailleurs au Canada.

Est-ce possible d’être végétarien au Nunavut ?

Certainement ! Il suffit de savoir s’organiser un peu. À Iqaluit, il se vend de plus en plus de produits pour la cuisine végétarienne. On retrouve également certains produits sans-gluten.

L’eau est-elle potable au Nunavut ?

Oui, l’eau du robinet est potable au Nunavut, tout comme l’est l’eau des rivières.

Le Sealift, qu’est-ce que c’est… ?

Le Sealift est une manière de se faire livrer certains objets volumineux ou encore de la nourriture en grande quantité, par voie maritime. La livraison se fait par bateau durant l’été et les commandes doivent être passées quelques mois auparavant. Il s’agit d’une option coûteuse, certes, mais qui peut être intéressante et qui peut vous permettre de faire des économies au final, surtout si vous prévoyez rester longtemps au Nunavut ou si vous avez une famille plus nombreuse. Il s’agit également de la façon de faire pour obtenir certaines choses comme une voiture, certains gros meubles, etc.

Au Nunavut, peut-on voyager d’une communauté à une autre en voiture ?

Malheureusement non ! Il n’existe aucune route reliant les différentes communautés au Nunavut. Certains trajets peuvent être effectués par ski-doo durant l’hiver mais nous vous déconseillons fortement de tenter le coup sans guide et sans équipement approprié.

Est-ce qu’il fait si froid que ça l’hiver, au Nunavut ?

La réponse est oui ! Évidemment, certaines journées sont plus douces que d’autres. Mais les hivers sont rudes et les températures sont fréquemment très loin sous la barre du zéro. Il est donc absolument primordial de vous vêtir en conséquence.

Les logements sont-ils dispendieux au Nunavut ?

Malheureusement, oui. Une chambre en colocation varie généralement entre 900 et 1800$ par mois, plus les frais. Si vous désirez vivre seul dans un logement, préparez-vous à payer au minimum 2000$ par mois.

Quelle est la monnaie utilisée au Nunavut ?

Le dollar canadien ! Bien que le Nunavut soit au nord du 63e parallèle, il s’agit tout de même d’un territoire canadien.

Est-ce absoluement nécessaire d’avoir une voiture lorsqu’on habite à Iqaluit ?

Non. La ville d’Iqaluit est relativement petite et donc plusieurs trajets se font très bien à pied. Aussi, il existe un système de taxis très efficace et ayant un coût fixe de 7$ par personne, peu importe l’endroit où vous désirez aller. Par contre, avoir une voiture est franchement agréable, surtout en hiver.

Est-ce vrai qu’il n’y a aucun alcool en vente libre au Nunavut ?

C’est faux. Certaines communautés sont dites « sèches ». Dans ces communautés, on ne peut pas se procurer d’alcool de quelle que manière que ce soit. Toutefois, ce n’est pas le cas dans toutes les communautés. Iqaluit est la seule communauté où il y a des bars et où les restaurants servent de l’alcool. Un magasin vendant de la bière et du vin est également ouvert depuis 2017.

Est-ce qu’il y a des soins de santé à Iqaluit ?

Oui. Il y a notamment un véritable hôpital, ainsi que quelques pharmacies. Il est possible d’obtenir la plupart des soins de santé de base à Iqaluit. Pour les traitements et interventions plus complexes ou spécialisées, les patients sont transportés dans d’autres villes canadiennes comme Ottawa. À Iqaluit, il est également possible d’obtenir d’autres types de soins de santé, notamment des soins de chiropractie, massothérapie, dentisterie, etc.

 

Y a-t-il vraiment des ours polaires au Nunavut ?

Oui, définitivement. Cependant, il est plutôt rare que ceux-ci s’aventurent dans les villes de plus grande taille comme Iqaluit. Si vous comptez vous aventurer dans la toundra, nous vous recommandons absolument de vous renseigner sur les risques liés aux ours polaires et la manière appropriée d’agir si vous en rencontrez un.

Puis-je pêcher et chasser au Nunavut ?

Oui, mais vous devez préalablement obtenir un permis pour effectuer chacune de ces activités. https://www.gov.nu.ca/fr/environnement/faq/comment-peut-se-procurer-un-permis-de-chasse Assurez-vous de garder ce permis sur vous lorsque vous allez pêcher ou chasser.

Y a-t-il des écoles francophones au Nunavut ?

Il y a une seule école francophone au Nunavut, à Iqaluit. Il s’agit de l’École des Trois-Soleils.